La fin des limbes ?
L’Eglise catholique a-t-elle l’intention de laisser les limbes sombrer dans l’oubli ? C’est en tout cas la proposition qu’étudie la Commission théologique internationale, groupe de réflexion permanent du Vatican composé de 30 théologiens de toutes origines chargés d’examiner des problèmes de doctrine. “L’existence des limbes n’a jamais fait partie de l’enseignement officiel de l’Eglise”, dit Pierre Gaudette, membre de la Commission et secrétaire général de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec. “La Bible n’en fait nulle part mention.”
En fait, les limbes sont une invention bien humaine. Le baptême étant essentiel dans la religion catholique pour laver du péché originel et ouvrir les portes du Ciel, d’innocents nourrissons morts sans baptême se retrouvaient en enfer. Gênante contradiction pour une religion qui se réclame d’un Dieu infiniment miséricordieux… Des théologiens du XIIe siècle ont donc créé cette espèce de no man’s land entre le ciel et l’enfer, exempt de toute souffrance mais où les âmes restaient éternellement privées de Dieu. Cette “hypothèse théologique” (comme l’appelle Benoît XVI) devient toutefois de moins en moins pertinente, poursuit Pierre Gaudette. “Cette imagerie du Moyen Age ne colle plus vraiment à notre vision du monde et heurte notre sens de la justice.” La Commission théologique espère terminer sa réflexion d’ici à l’année prochaine. Elle soumettra alors son avis à la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui décidera de le rendre public ou non. Amen.
source: Louise Gendron L'Actualité, Montréal
En fait, les limbes sont une invention bien humaine. Le baptême étant essentiel dans la religion catholique pour laver du péché originel et ouvrir les portes du Ciel, d’innocents nourrissons morts sans baptême se retrouvaient en enfer. Gênante contradiction pour une religion qui se réclame d’un Dieu infiniment miséricordieux… Des théologiens du XIIe siècle ont donc créé cette espèce de no man’s land entre le ciel et l’enfer, exempt de toute souffrance mais où les âmes restaient éternellement privées de Dieu. Cette “hypothèse théologique” (comme l’appelle Benoît XVI) devient toutefois de moins en moins pertinente, poursuit Pierre Gaudette. “Cette imagerie du Moyen Age ne colle plus vraiment à notre vision du monde et heurte notre sens de la justice.” La Commission théologique espère terminer sa réflexion d’ici à l’année prochaine. Elle soumettra alors son avis à la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui décidera de le rendre public ou non. Amen.
source: Louise Gendron L'Actualité, Montréal
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