9.5.06

Signé Sigmund

Le père de la psychanalyse est né le 6 mai 1856. Etat des lieux un siècle et demi plus tard.

S'il l'avait seulement dit, on l'eût pris pour un crâneur. Evaluer sa propre oeuvre, et la placer très haut, passe encore. Mais se situer soi-même à la suite de Copernic et de Darwin, quel toupet ! Copernic fait subir au genre humain sa première «humiliation», cosmologique. Il rabat le caquet de cet homme qui, souverain d'une Terre trônant au centre du système solaire, se prenait pour le maître de l'univers. Darwin sa deuxième, biologique. Il scie la branche élevée sur laquelle l'être humain, fort de sa raison, de sa parole et de sa descendance divine, s'était assis, pour le faire tomber au sol, au milieu de ses frères les animaux. La troisième est psychologique. C'est moi, Freud, dit Freud, qui l'ai infligée à l'homme, dont l'illusion était de se croire «maître dans sa propre maison», capable de tout voir dans les eaux claires de sa conscience et de naviguer à sa guise. S'il l'avait seulement dit... Mais force est de reconnaître que l'hypothèse de l'inconscient formulée par Freud, l'idée que le Moi ne gouverne pas grand-chose et est à lui-même comme une inaccessible profondeur marine, a effectivement changé autant la réalité humaine que ne l'ont fait les théories de Darwin ou de Copernic. Aussi ne verra-t-on pas d'outrecuidance là où il y a clairvoyance. D'ailleurs, s'il était conscient de la portée de son travail, Freud ne se prenait ni pour Galilée ni pour Léonard de Vinci. «Les génies sont des gens insupportables. Ma famille vous dira combien je suis facile à vivre. Je ne suis donc pas un génie», écrivait-il à Marie Bonaparte, sa disciple et son ambassadrice en France, par ailleurs arrière-petite-fille de Lucien, frère de Napoléon, et princesse de Grèce.

«Quitter le divan»

Sigmund Freud est né le 6 mai 1856 à Freiberg, en Moravie (aujourd'hui Pribor, République tchèque). Pour le 150e anniversaire de sa naissance, il y a actuellement, partout dans le monde, des cérémonies de commémoration, et un nombre infini de publications, colloques, séminaires, expositions, journées d'étude, festivals, concerts... A cet égard, Freud ne rivalise qu'avec Mozart. On se souvient que, lors des «festivités» qui ont accompagné le passage à l'an 2000, parmi les «objets» emblématiques du XXesiècle, on n'avait pas manqué de citer, à côté de la télévision, du TGV ou de l'ordinateur, l'Interprétation des rêves (qui portait en exergue : Acheronta movebo, je remuerai les enfers !). Mais sans doute n'est-il pas suffisant de dire que l'oeuvre de Freud, autrement dit la psychanalyse, a seulement «marqué son siècle» (qui dirait que Christophe Colomb n'a fait que marquer le sien ?). Qu'on le veuille ou non, le Viennois a «inventé un monde», dans lequel on n'a pas fini d'habiter. Dans ce monde, évidemment, il y a des guerres, des luttes intestines, des rivalités, des attentats : comme elle l'a été depuis sa naissance, la psychanalyse continue en effet d'être attaquée, critiquée, tantôt avec rage, tantôt avec soin, décriée par des patients insatisfaits ou roulés, honnie par des Eglises en tout genre qui s'émeuvent de ce qu'on y traite autant de fantasmes, de sexe et de jouissance, regardée du coin de l'oeil par des pouvoirs qui voudraient la contrôler ou au moins y installer un Ordre, poussée du coude par les psychothérapies soucieuses de se faire une place au soleil, vilipendée parfois par des sciences neurobiologiques auxquelles la parole apparaît toujours moins efficace que la pharmacologie. Elle résiste ­ comme elle a survécu à la bombe déposée en son socle par l'Anti-OEdipe de Gilles Deleuze et Félix Guattari. C'est là, aussi, le signe de son triomphe. Car si la psychanalyse ne peut et ne pourra jamais, tant qu'elle tient à rester elle-même, «quitter le divan», c'est-à-dire abandonner sa spécificité, qui tient à la relation transférentielle unique, irrépétable, entre un analyste et un patient auquel est rendu «le savoir insu qu'il détient en son symptôme», il n'en reste pas moins qu'«objectivement» elle a débordé ce cadre, est devenue une «culture», une conception du monde, un langage, une façon de penser, dont les idiomes, sinon les philosophèmes, ont intégré le vocabulaire usuel, inondé toute la culture, nourri peu ou prou les savoirs de chacun, contraint la philosophie à repenser la notion de sujet, ce Moi qui lui servait de piédestal, interpellé ou modifié la psychiatrie, la psychologie, l'anthropologie et toutes les sciences humaines, ainsi que l'herméneutique en général, qu'elle s'applique à la production esthétique, à la peinture ou au cinéma, à la politique, à la religion... Comme on le disait du marxisme, et comme on peut le dire de peu de théories, elle est devenue une «force matérielle», s'est «incarnée», a produit du «symbolique, de l'imaginaire et du réel», de l'échange, du social, du pouvoir, des institutions. Freud pensait que son nom serait tôt oublié, mais que sa «découverte» lui survivrait. Il n'avait qu'à moitié raison.

Parmi tous les livres qu'occasionne ce 150e anniversaire, il en est un qui pourrait servir de viatique, si on voulait «comme pour la première fois» approcher et la vie et la pensée du fondateur de la psychanalyse : le Freud de Chantal Talagrand et René Major, en librairie le 11 mai. Les auteurs sont tous deux psychanalystes, et l'un, René Major, instigateur des états généraux de la psychanalyse (2000), philosophiquement proche de Jacques Derrida, occupe une place importante sur la scène intellectuelle (1) et est président de la Société internationale d'histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse. La biographie n'est donc pas leur «genre» naturel. Aussi leur Freud n'est-il pas une biographie au sens habituel du terme, ni ne suit de chronologie linéaire. Il n'est pas davantage la psychanalyse d'un patient nommé Sigmund Freud, lequel n'a eu besoin de personne, si on peut dire (c'était le fondateur !), pour s'autoanalyser. L'ouvrage relèverait plutôt d'une «biographie analytique», au sens où il se sert de la démarche de Freud pour l'appliquer à Freud, en étant attentif aux traces, aux «rejetons de l'inconscient» apparemment insignifiants, aux rêves déjà interprétés mais à relire au vu d'événements ultérieurs, et à ce qu'on a pu apprendre «après coup» de Freud, puisque la signification «d'une expérience ou d'une impression est différée dans le temps», et que «ce qui apparaît à retardement donne un autre sens à des empreintes laissées auparavant». Comme l'écrivent Talagrand et Major, «la méthode freudienne change l'écriture de l'histoire, y compris l'écriture de l'histoire de Freud».

Emprunté au grec analuein, le verbe analyser «inscrit deux motifs qui entrent en concurrence» : «l'un concerne la remontée (ana) vers le plus originaire, l'élémentaire ; l'autre est marqué par la déliaison, la dissolution (lysis)». Aussi, dès lors qu'elle s'appliquera à la psyché, au psychisme, l'analyse consistera-t-elle à «rechercher les traces des empreintes les plus archaïques, et à délier le trop de sens dans les rets duquel se trouve retenu le symptôme». C'est dans un article publié directement en français pour la Revue neurologique, «L'hérédité et l'étiologie des névroses» (2), que Freud utilise pour la première fois, en 1896, le terme de «psychoanalyse». Il a alors juste 40 ans. A la même époque, dans une lettre à Wilhelm Fliess, il parle, pour la première fois également, d'«appareil psychique», avec ses trois composantes : le conscient, le préconscient et l'inconscient. L'année précédente, il avait publié avec Joseph Breuer les Etudes sur l'hystérie. Entre 1887 et 1895, il aura avec Martha Bernays six enfants : Mathilde, Jean-Martin, Oliver, Ernst, Sophie et Anna. Le nom propre est «beaucoup plus chargé de signification inconsciente qu'on ne le croit, et conserve toujours, même dans notre monde rationnel, quelque chose de l'ancien pouvoir magique qu'il détenait». Freud, entre autres dans Totem et tabou, et dans ses analyses en général, s'est intéressé de près à la question des noms propres. Il n'est donc pas inintéressant ­ c'est un exemple typique de la méthode qu'utilisent Chantal Talagrand et René Major ­ de chercher à savoir d'où lui sont venus les prénoms qu'il a donnés à ses enfants.

La «chose génitale»

C'est la femme de Joseph Breuer qui s'appelait Mathilde. Claire est donc la reconnaissance «pour la constante sollicitude que ce couple lui avait témoignée et même pour l'aide financière qu'il lui avait apportée dans les moments difficiles». Mais, en évoquant le nom de Breuer, on fait revivre aussi toute une époque, décisive, de la vie de Freud. Breuer traitait l'hystérie par l'hypnose et, à l'occasion de la cure de «Anna O.», met au point la «méthode cathartique», dont on peut dire en raccourci qu'elle est quelque chose comme la «préhistoire» de ce qui sera la psychanalyse, au point que, de celle ci, Freud attribue à son ami la paternité. Il apportera lui-même le transfert, l'association libre, et se séparera de Breuer sur la question de l'étiologie sexuelle de l'hystérie puis de la névrose en général. Sur ce dernier point, il reprend plutôt les thèses de Jean-Martin Charcot, pour qui il fallait toujours remonter à «la chose génitale». Après avoir obtenu à Vienne le titre de Dozent (chargé d'enseignement) en neuropathologie, Freud obtient une bourse de voyage pour un séjour de six mois à l'étranger. En octobre 1885, il commence son stage chez Jean-Martin Charcot, à Paris, et observe les effets de la suggestion et de l'hypnotisme sur les patients hystériques. Le psychiatre de la Salpêtrière fascine littéralement Freud. «Aucun autre homme n'aura jamais eu autant d'influence sur moi», écrira-t-il. Mais l'hommage à Charcot «porte aussi le message de la future théorie de Freud déjà en germe». Freud s'imprègne également de la pensée d'Hippolyte Bernheim, de l'école de Nancy, mais c'est par le dialogue critique avec Jean-Martin Charcot que le Viennois aperçoit la nécessité de «libérer l'hystérique de son assujettissement à l'hypnose» et se convainc que, «si l'hystérique était submergé (e) par un affect dont sa conscience semblait tout ignorer de la cause, il devait y avoir un processus psychique, qu'il qualifiera plus tard d'inconscient, à même d'en rendre compte». Son premier fils, il l'appelle Jean-Martin.

Le «cercle des premiers disciples»

Freud prénomme son deuxième garçon Oliver, comme Oliver Cromwell, l'homme politique tant admiré dans son enfance, qui avait plaidé en faveur de l'installation des Juifs en Angleterre. Son troisième fils, il l'appelle Ernst, prénom qui évoque le grand physiologiste Ernst von Brücke, auquel il voue beaucoup d'admiration, tant pour ses qualités scientifiques que «pour son côté libéral et anticlérical». Freud a 20 ans lorsque, étudiant en médecine, il entre dans le laboratoire de Brücke, qui l'incite à s'occuper de l'histologie du système nerveux. Dans ses recherches, Freud n'est pas loin, là, de faire la découverte du neurone, ce qui sans doute eût fait de lui un prix Nobel mais ne l'aurait jamais conduit à fonder la psychanalyse. Il travaillera ensuite auprès de Theodor Meynert. Interne dans le service psychiatrique de Meynert à l'hôpital général de Vienne, il s'intéresse à un alcaloïde peu connu à l'époque, la cocaïne, dont il découvre les propriétés analgésiques et est tout près de découvrir les qualités anesthésiques. Finalement, l'inventeur de l'anesthésie locale par la cocaïne, si importante en petite chirurgie, sera Carl Koller, avec lequel il avait eu quelques échanges. S'il n'avait pas voulu quitter Vienne pour aller à Hambourg rejoindre sa fiancée, peut-être Freud n'eût-il pas été coiffé sur le fil par son confrère. Il y verra un «heureux contretemps». La célébrité viendra plus tard, et pour autre chose.

Les prénoms des enfants sont donc comme des traces qui balisent le parcours du Viennois, «de la médecine à la psychanalyse, en passant par des recherches sur la cocaïne, l'hypnose et la méthode cathartique». Mais ils ouvrent aussi à d'autres dimensions de la vie de Freud : Sophie reçoit le nom de la nièce du professeur Hammerschlag «chez qui dans son jeune âge, il s'était initié aux secrets des écritures», Anna, la cadette, celle qui suivra les traces de son père et deviendra psychanalyste, de «la fille de ce même professeur et peut-être aussi de sa soeur, Anna, mariée à Eli Bernays, grâce à qui il rencontre Martha». Ce qui «demeure le plus évident, de la part de Freud, dans l'acte de nomination est son détachement de la figure du père et son choix selon des critères d'admiration, d'estime ou d'amitié». Lui-même préférera Sigmund à Schlomo, prénom qu'il avait hérité de son grand-père paternel Ñ comme si l'essentiel était la «transmission de figures substitutives de pères librement choisis», l'affranchissement de la tradition familiale, la «libération de tout préjugé religieux ou national».

Chantal Talagrand et René Major ne suivent évidemment pas la seule «piste des noms» pour peaufiner leur «biographie analytique» : ils s'appuient sur les oeuvres mêmes de Freud, sa correspondance, ses voyages (l'étrange rapport avec Rome !), ses analyses des «cas» canoniques («l'homme aux loups», «Dora», «l'homme aux rats»...) ou du matériau onirique. A partir de 1900, date de la publication de l'Interprétation des rêves, «biographie» et «analyse», se confondent d'ailleurs. Et Freud le dira lui-même : «Ma vie n'a d'intérêt que dans son rapport à la psychanalyse.» Prend de l'importance, alors, le «droit à l'existence» que la psychanalyse revendique, contre toutes les puissances, religieuses, politiques, médicales, qui auraient voulu qu'elle avortât dans l'oeuf. Nombre de résistances vont peu à peu céder, quand d'autres demeureront à jamais. Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que le développement de la psychanalyse doit aussi beaucoup aux fortes personnalités qui vont entourer Freud.

L'adhésion la plus problématique au «cercle des premiers disciples» est certainement celle du psychiatre suisse Carl Gustav Jung. Formé à la célèbre clinique du Burgholzli, où officiait son maître Eugen Bleuler («inventeur» des termes schizophrénie et autisme), Jung, de 1907 à 1909, est le «prince héritier» du mouvement, fonde la Société Sigmund-Freud de Zurich et, en 1910, au congrès de Nuremberg, devient le premier président de l'Association psychanalytique internationale (IPA). Freud, au début, a un grand respect pour Jung, qui lui ouvre la possibilité d'un débat sur la psychose et l'autisme, lui apporte une aura de scientificité non négligeable, et lui fait «profiler à l'horizon une sortie de la psychanalyse du ghetto de la judéité viennoise». Aux disciples viennois qui prennent ombrage de la promotion de Jung, Freud dit : «Vous êtes juifs pour la plupart, et par là inaptes à gagner des amis à la science nouvelle [...], il est absolument essentiel que je forme des liens avec des milieux scientifiques moins restreints. Je ne suis plus jeune et las d'être toujours sur la brèche. Les Suisses nous sauveront peut-être !» Les choses se passeront mal, pour des tas de raisons, à la fois personnelles et théoriques, et bientôt Freud et Jung divorceront. Comme le christianisme se scinde en catholicisme et protestantisme, la psychanalyse connaît son premier schisme : d'un côté le freudisme, de l'autre la psychologie des profondeurs jungienne. Dans le «cercle» demeurent ­ avant que ne se dessinent d'autres dissidences ­ Sandor Ferenczi, Otto Rank, Max Eitingon, Karl Abraham, Hanns Sachs (analyste de Rudolf Loewenstein, lui-même analyste de Jacques Lacan), Ernest Jones, Alfred Adler, Wilhelm Stekel... Puis apparaîtront les figures féminines, Lou Andreas Salomé, Helene Deutsch (dont la Psychologie des femmes servira de référence majeure au Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir), Jeanne Lampl-de-Groot, Ruth Mack-Brunswick, Muriel Gardiner, Melanie Klein, Marie Bonaparte...

Le «monstre»

L'implantation progressive de la psychanalyse s'accompagne naturellement de son ampliation théorique et de l'élaboration de ses concepts fondamentaux. De ses travaux avant la Grande Guerre, Freud accorde une importance particulière à Totem et tabou, qui fonde l'anthropologie psychanalytique. Il avait révélé comment le rêve réalise de façon déguisée des désirs inconscients, et comment la sexualité infantile joue un rôle essentiel dans la vie psychique : avec Totem et tabou, il entend «expliquer l'origine des sociétés et de la religion en donnant un fondement historique au mythe d'OEdipe et à l'interdiction de l'inceste». C'était l'amorce des analyses «du pouvoir, de la tyrannie, de la souveraineté, de la cruauté sociale, politique et religieuse, qu'il poursuivra jusqu'à sa mort». Les premières manifestations du cancer de la mâchoire sont de 1923. Freud devra portera dès lors une prothèse qu'il nommera «le monstre». Dix ans après, d'autres monstres viendront.

Dans la nuit du 10 au 11 mai, sur la Oberplatz, à Berlin, au son d'une musique patriotique, défilent torches à la main des étudiants, encadrés par des groupes de SA et de SS. On entend : «Contre ceux qui agitent la lutte de classe et prônent le matérialisme, je jette au feu les livres de Karl Marx.» Et plus loin : «Contre l'exagération de la vie instinctive qui désagrège l'esprit, pour la noblesse de l'âme humaine, je jette au feu les écrits de Sigmund Freud.» Celui-ci commentera : «Quel progrès n'avons-nous pas fait ! Au Moyen Age ils m'auraient brûlé ; aujourd'hui ils se contentent de brûler mes livres.» Il quittera Vienne, avec sa femme et sa fille Anna, en 1938, et s'installera à Londres, au 20 Maresfield Garden. Salvador Dali lui rend visite et fait son portrait. Le 23 septembre 1939, à trois heures du matin, il demandera, au bout de la souffrance, à ce qu'on lui injecte une forte dose de morphine. Lycéen, il disait avoir eu le «pressentiment d'une tâche qui ne s'annonçait d'abord qu'à voix basse» et qu'il formulera «haut et fort» dans sa dissertation de baccalauréat : «Je voulais apporter dans ma vie une contribution au savoir humain.» Ses camarades et ses professeurs l'ont sûrement pris, alors, pour un crâneur.

(1) Pour une approche du travail de Major, on peut lire, sur Internet, l'article de René Desgroseillers : «En son nom propre. La carrière et l'oeuvre de René Major» (http://pages.globetrotter.net/desgros/textes/major.html)

(2) Repris dans «Névrose, psychose et perversion»,PUF, 1973.

Chantal Talagrand & René Major Freud Gallimard, «Folio biographies»
source: Robert MAGGIORI -
Libération